Environ 747 000 Canadiens vivent avec une démence, dont la plupart sont classés dans la catégorie Alzheimer: vous pourriez être surpris que 72% de ces 747 000 Canadiens soient des femmes.
Jusqu’à présent, il était largement admis que plus de femmes développent la maladie d’Alzheimer parce que les femmes vivent en moyenne 4 à 5 ans de plus que les hommes et que le vieillissement est le facteur de risque le plus important pour développer cette maladie débilitante. Mais certains chercheurs cherchent des réponses dans de nouveaux endroits.
La génétique joue un rôle
Maria Carrillo, responsable scientifique de l’Association américaine Alzheimer, a récemment souligné, lors d’un entretien avec l’Ottawa Citizen, que le fait de posséder un gène spécifique signifie que le risque de développer la maladie d’Alzheimer est supérieur à la moyenne, mais que c’est plus vrai pour les femmes que pour les hommes.
ApoE-4
Si vous possédez un gène nommé ApoE-4, vous êtes plus susceptible de développer la maladie d’Alzheimer que celui qui n’en possède pas – et si vous êtes une femme et que vous êtes porteur de ce gène, vous êtes environ deux fois plus susceptible de développer la maladie d’Alzheimer que la femme pas porter ce gène. Les hommes porteurs du gène ApoE-4 n’ont qu’un risque légèrement accru de développer la maladie d’Alzheimer.
Le jury est sorti
Pourquoi les femmes sont-elles plus exposées au risque de développer la maladie d’Alzheimer que les hommes? Dr Susan Resnick des National Institutes of Health a la réponse: nous ne le savons tout simplement pas encore.
Plus de recherche doit être faite. L’Association américaine Alzheimer, sous la direction de Maria Carrillo, doit mener une recherche sur les raisons pour lesquelles les femmes porteuses du gène ApoE-4 semblent courir un risque si élevé de contracter la maladie d’Alzheimer par rapport aux hommes.
Alzheimer « la question des proches »
Comme indiqué précédemment, 72% des Canadiens atteints de démence sont des femmes: Une autre statistique importante est qu’environ 72% des personnes qui s’occupent d’êtres chers avec cette maladie sont des femmes. Prendre soin d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer peut avoir de graves conséquences sur sa santé physique et mentale, ce qui signifie que de nombreuses femmes canadiennes risquent leur propre santé en prenant soin de leur proche.
La recherche est la voie à suivre
L’Association américaine d’Alzheimer montre la voie à suivre pour découvrir pourquoi les femmes développent la maladie d’Alzheimer à un rythme beaucoup plus rapide que les hommes: les institutions canadiennes feraient bien de faire de même.